
No. 271
Humaniste d’une générosité éclatante, qui vibre devant les misères du peuple et s’honore légitimement d’avoir «mis l’art au service de l’homme», Courbet est aussi un poète amoureux de la solitude, un rêveur resté fixé au pays natal, un hédoniste réjoui par l’abondance, voire par le luxe, un grand chasseur se livrant à des hécatombes, un voyeur jamais rassasié du corps-objet de la femme. Le premier, il a imposé l’égalité des sujets. Tout est digne d’être représenté : tout être tel qu’il est, même infime dans l’ordre social, même laid selon les normes classiques, tout être et toute chose, car paysage et nature morte sont au premier rang de cette révolution.
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