La Fontaine ou Les métamorphoses d'Orphée

No. 240

Qui ne connaît La Fontaine? Ses Fables bien sûr, apprises dès l’école, mais aussi ses Contes, charmants et licencieux, ou ce Songe dédié au château de Vaux que bâtissait le brillant Fouquet, alors vaste chantier que le poète défricha et rêva. On se promène en son œuvre comme en un jardin, où le beau et le vrai, le plaisant à l’utile mêlé guident les pas de l’«honnête homme». À la recherche d’une morale qui aspire au plaisir, d’un plaisir qui ne saurait être sans morale, La Fontaine, nouvel Orphée, métamorphose les apologues ésopiques, les versifie, les diversifie, leur insuffle la vie. Le mystère des Fables, et de toute l’œuvre, tient en ceci : unique et pourtant contradictoire, raisonnable toujours, elle a l’exubérance de la vie même.

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