Émile Guimet et les arts d'Asie. Quand le Japon s'ouvrit au monde

No. 99

En 1876, l’industriel lyonnais Émile Guimet débarque à Yokohama, accompagné du peintre Félix Régamey. L’objet de leur mission : enquêter sur les religions orientales. Commence alors pour eux la découverte d’un empire qui, jusqu’en 1854, avait été fermé aux Occidentaux. Deux mois de voyages, de rencontres, de fascination, dans le Japon de l’ère Meiji, entre tradition et modernisme, entre bouddhisme et shintoïsme. Dans les temples et les sanctuaires, Guimet rencontre les moines, observe les pratiques religieuses, les gestes et les représentations des divinités ; il constitue aussi une importante collection d’objets rituels. De retour en France, cette ferveur se concrétise par la création d’un musée des religions du monde entier, inauguré en 1889 à Paris, place d’Iéna. Depuis la mort de son fondateur, en 1918, le musée Guimet s’est enrichi de vastes collections d’art asiatique, provenant d’autres établissements ou d’exceptionnelles donations. En ce début du IIIe millénaire, après une importante rénovation architecturale, liée à une profonde réflexion muséologique, il s’affirme comme le lieu de rencontre de toutes les civilisations d’Asie.

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